Les interventions au large
Les sauveteurs embarqués
Au nombre de 5 800, les sauveteurs embarqués sont répartis dans 206 stations de sauvetage, dont 188 permanentes et 18 saisonnières, tout le long du littoral en métropole et en Outre-mer (la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Guyane, la Nouvelle-Calédonie, La Réunion, Mayotte).
Ils se mobilisent et appareillent sur demande des centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) en moins de 20 minutes, 24 heures sur 24, 365 jours par an et par tous les temps. Ils interviennent jusqu’à 20 milles de la côte (soit environ 40 km), voire au-delà sur requête expresse des CROSS. 21 % des interventions ont lieu de nuit.
À bord, chacun tient un rôle spécifique : « patron », « radio », « mécanicien », « canotier », « secouriste », « nageur de bord » ou encore « sauveteur plongeur de bord ».
Pour être parfaitement préparés, les sauveteurs bénévoles s’entraînent tout au long de l’année : 5 536 exercices en 2023.
Dans 50 % des missions de sauvetage qui lui sont confiées, la SNSM utilise un moyen maritime.
Les stations de sauvetage
Les stations de sauvetage sont l’élément de base de l’organisation de la SNSM. Ces structures regroupent les moyens nautiques d’intervention, mais ne possèdent pas d’existence juridique propre.
En 2023, on comptait ainsi 188 stations permanentes. 18 stations saisonnières complètent le maillage pendant la période estivale ou font le lien avec les municipalités dans le cas où les plages surveillées par les nageurs sauveteurs ne disposent pas de stations de sauvetage permanentes à proximité.
Chacune des stations permanentes est dirigée par un président, secondé par un trésorier et par le patron titulaire. Le recrutement, la composition et la formation de son équipage font partie de ses attributions.
Les stations sont constituées d’un équipage composé de 10 à 40 bénévoles opérationnels.
Outre les sauveteurs embarqués, quelque 400 bénévoles participent également à la vie des stations tout en restant à terre. Ils gèrent le suivi administratif, l’entretien des moyens d’intervention, participent à des manifestations locales pour développer la notoriété de la SNSM et faire appel à la générosité du public. Plus globalement, ils sont une aide indispensable au bon fonctionnement d’une station.
La répartition des stations sur le littoral français, ainsi que leurs moyens d’intervention, sont définis par la SNSM, en dialogue avec les Affaires maritimes et les CROSS, afin de garantir la cohérence et la permanence du dispositif opérationnel tout au long des côtes.
L’importante flotte de sauvetage de la SNSM en fait un des tout premiers armateurs de France, en nombre de bateaux.
Les interventions sur le littoral
Les nageurs sauveteurs
Dédiés aux interventions sur les plages et dans la bande des 300 premiers mètres depuis le littoral, les nageurs sauveteurs sont placés sous la responsabilité des municipalités pendant la saison estivale.
Ce recrutement saisonnier ne peut se faire qu’à l’issue d’une formation exigeante de plus de 300 heures au total. Le futur nageur sauveteur doit en effet acquérir un diplôme requis par la réglementation pour la surveillance des plages — le brevet national de secourisme et de sauvetage aquatique (BNSSA) — mais également un ensemble de qualifications complémentaires. Ces formations sont indispensable pour que la SNSM garantisse le haut niveau de compétences qu’elle impose à ses sauveteurs : premiers secours en équipe de niveau 1 (PSE1) et 2 (PSE2), permis côtier, certificat restreint de radiotéléphoniste (CRR), certificat de surveillance et sauvetage aquatique sur le littoral (SSA).
À ces modules complémentaires, peuvent s’ajouter progressivement des formations de spécialité : surveillance des côtes dangereuses, pilotage de semi-rigides et de marine jets, chef de poste, chef de secteur, formateur, formateur de formateur, etc.
En moyenne ces dernières années, 1 322 nageurs sauveteurs ont été affectés sur 229 postes de secours de 138 communes.
Le reste de l’année, les nageurs sauveteurs participent bénévolement à la vie de leur centre de formation et d’intervention (CFI) : formations, entraînements, entretien, etc.
En outre, tout au long de l’année, ils prennent part, de manière bénévole, à des missions de sécurité civile dans le cadre de manifestations publiques (sécurités nautiques, événements sportifs, concerts, etc.). Ils peuvent également être mobilisés dans le cadre des plans ORSEC, à la demande des préfectures.
Les centres de formation et d’intervention (CFI)
Les 32 CFI, qui couvrent l’ensemble du territoire métropolitain, fonctionnent grâce à l’implication de quelque 830 formateurs, tous bénévoles.
Les CFI ont vocation à former des nageurs sauveteurs mis à la disposition des communes littorales pour la surveillance estivale des plages. Ils ont chacun, à leur tête, un directeur, nommé par le président de la SNSM. Consultez le détail d’une équipe de CFI.
À la demande des autorités civiles, ces structures peuvent également participer à des missions de sécurité civile pour lesquelles un agrément ministériel leur a été délivré.
Dans ces centres, les nageurs sauveteurs sont formés en vue de l’exercice d’un emploi saisonnier estival auprès de communes du littoral. Durant l’année scolaire, tous les stagiaires futurs nageurs sauveteurs sont soumis à un entraînement intensif, sous la conduite de formateurs bénévoles.
Les postes de secours en plage
Consultez le détail d’une équipe de poste de secours.
Les délégations départementales de la SNSM
Dans chaque département côtier (ou territoire, ou pays d’outre-mer) et dans certains départements intérieurs de l’Hexagone, un délégué départemental représente la SNSM. Ce mandat lui est confié directement par le président national.
Véritable corps intermédiaire entre le siège et les entités opérationnelles sur le littoral, le délégué départemental remplit un rôle important d’animation, de coordination des stations de sauvetage et des centres de formation et d’intervention de sa zone. Nommé par le président national – qu’il représente localement – il a un rôle de coordination, de contrôle et de suivi dans tous les domaines : disponibilité des moyens, activité opérationnelle, ressources financières, relations publiques, gestion des ressources humaines. Il exerce par ailleurs une fonction essentielle en matière de communication. Dans l’exercice de ses fonctions, le délégué départemental peut se faire assister par des délégués adjoints : médecin référent départemental, adjoint technique, adjoint financier, adjoint pour la surveillance des plages, adjoint communication.
Le délégué départemental est également un acteur de la direction de la SNSM car il participe aux décisions stratégiques de l’association. Il tient le président ou son représentant étroitement informé de tout événement important concernant son département.